Le droit à la « vie sauvage » - Ecrit avec les pieds

Le droit à la « vie sauvage »

Vous-êtes vous déjà demandé si vous aviez choisie de vivre la vie que vous vivez ?

Sur le chemin de compostelle nous suivons les flèches jaunes et les panneaux d’indications. Notre chemin est tout tracé.

Il nous arrive de devoir choisir entre 2 chemins.

Mais nos choix se limitent à ceux là. Nous suivons toujours ces flèches jaunes.

Si on les perds, nous sommes « perdu » et avec l’aide de petite poucette* (nos téléphones) nous rattrapons le bon chemin.

N’en est-il pas de-même dans nos vies ?

Ne suivons nous pas des flèches ?

(Folie? Ahah ahah)

Au restaurant, quand le serveur nous propose de l’eau plate ou pétillante, est-ce vraiment faire un choix que de répondre l’un des deux ?

Dans un sens c’est faire le choix du serveur, il ne propose pas d’eau du robinet par exemple.

Parfois il me semble que dans nos vies nous sommes comme les pèlerins sur le chemin de compostelle. On suit un chemin tracé pour nous, on fait des choix quand on nous laisse choisir.

L’exemple du restaurant peux s’étendre à plusieurs domaines, les croyances, les études, les amis, métiers etc.

Êtes-vous catholique car parmi les religions c’est celle qui vous semble le mieux après les avoir étudiées et comparées ou parce que c’est votre culture, famille qui vous a conduit à faire ce choix comme les flèches jaunes devant vous.

Les moments de « vrai choix » me semblent rares. Ceux où nous avons étudié (tous) les chemins possibles avant de choisir.

Il y a sur le chemin, comme dans la vie, une sorte de contrat social. Sur compostelle c’est de suivre les flèches. Les espagnols vivant sur le chemin nous le rappellent. Au moindre écart du chemin, ils s’arrêtent pour nous donner la direction du « bon chemin ».

Qu’en est-il dans nos vies ?

Et si c’est bien mon choix de marcher sur le chemin de compostelle, est-ce mon choix de vivre dans cette société, avec ce mode de vie ?

Le droit à la « vie sauvage » m’apparait comme le droit de choisir et construire sa vie et la manière de la vivre.

(Rythmes, travails, études, relations etc.)

Vous pouvez critiquer, admirer ou être indifférent aux choix de vie des autres mais qu’en est-il de la votre?

Dans mon cas j’ai choisis plusieurs fois de partir voyager et d’étudier ce qui me plaisait sans le faire pour un diplôme ou un projet de carrière. J’ai choisi de travailler un peu, pas pour de l’argent mais pour apprendre, pour entreprendre et pour créer.

Certes j’ai pu faire ces choix grâce à mes conditions de vie, celles de mes parents et leur aide.

Ces choix n’ont pas été les plus faciles, ils n’étaient pas tracés. Le Lycée m’envoyait plutôt vers de longues études, le BTS plutôt vers un master ou la recherche de travail.

Le contrat social s’impose et exerce une pression, comme les espagnols qui redirigent les pèlerins sur le bon chemin, la societe nous re-dirige.

L’argent est un bon outil de ce contrat. Nous avons un besoin presque vital d’argent pourtant il n’apparait pas dans l’échelle des besoins de Maslow.

Boire et manger sont les 1ers besoins vitaux et ils peuvent se faire de plein d’autres manières avec de l’argent bien sûr, avec un peu d’argent et même sans argent.

Anecdote : j’ai dû payer aujourd’hui (en espagne) 2€ pour pouvoir retirer mon argent.

Je gagne de l’argent, je paie ma banque pour qu’elle gagne de l’argent avec et je paie une autre banque quand je veux avoir mon argent.

Donnez moi 100€ et pour 102€ je vous le redonne quand vous voulez.

Le droit à la vie sauvage (la liberté) ce n’est pas de choisir entre des propositions faites pour nous. C’est de créer nos chemins puis de choisir celui que l’on souhaite suivre.

Ce n’est pas à la société de nous formater, c’est à nous tous de la modeler.

Certains grands hommes ont changé ce monde, ils ont obligé la société à s’adapter au nouveau modèle qu’il proposait. Des milliers d’hommes et de femmes on changés et changeront la société.

Être adapté à une société malade n’est pas signe de bonne santé.