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Ecrit avec les pieds

Etre réveiller par le chant des oiseaux, ouvrir les yeux, rester un peu au chaud dans le duvet puis sortir de la tente, s’étirer, s’habiller, ranger le duvet, plier la tente, fermer le sac, mettre le sac sur le dos et enfin: marcher, avancer, trouver les marques du GR, se préoccuper du meilleur lieu pour prendre le petit déjeuner, du point d’eau le plus proche, marcher, profiter, parler, regarder, écouter. Notre routine devient celle ci maintenant.

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À 9h20 nous étions partis. Le ciel était clairement menaçant et nous savions que nous n’échapperions pas à la pluie ce jour là. Pas de sieste au soleil avec les doigts de pied en éventail possible. Nous voulions nous approcher au maximum des crêtes du Sancy pour pouvoir faire notre dernière étape vers le lac Pavin dans les temps le lendemain. Nous avons donc profité une dernière fois des bords du lac. Kevin y a même trempé les pieds. Puis nous avons rejoint une première partie de sentiers à couper le souffle. Avant de rejoindre le lac de Guéry, le GR nous amène sur une petite portion de forêt qui monte pendant quelques km et qui débouche sur les sommets. À cette époque de l’année, les couleurs de l’automne pointent leur nez. Il y avait du vent et le ciel était gris donc il ne fallait pas trop traîner au risque d’avoir froid mais nous avons quand même pris le temps d’apprécier la beauté des forêts, des collines. On voyait même le Puy de Dôme que nous avions monté l’avant veille. Il nous paraissait petit.

Arrivés près du lac de Guéry, 2h30 plus tard, à jeun nous nous sommes arrêtés dans une salle hors sac, magasin et location de vélo/ski. Seuls au monde par cette météo, nous avons été accueillis par le monsieur de la boutique qui nous a montré les cartes de rando, donné les prévisions météo … Nous avons pu manger, faire notre lessive, notre vaisselle de la veille, remplir l’eau… Le lieu était tout en bois avec une grande baie vitrée, très chaleureux et confortable. La pluie devait commencé à 13h30 avec des ondées plus ou moins fortes selon les endroits. Les habitants du coin attendaient cette pluie avec impatience puisqu’ici il n’avait pas plut depuis des mois.

Pas manqué, à 13h30, sur notre départ il commençait à pleuvoir mais nous avions prévu le K-Way, la cape de pluie pour le sac et le poncho n’était pas loin si ça empirait. 20 minutes plus tard nous avions le poncho sur nous, 30 minutes plus tard, perdu au milieu d’un champ de vache, nous marchions entre les ruisseaux qui se formaient et les bouses de vaches collantes et nous avions tous les deux de l’eau dans les chaussures. Le test matériel contre la pluie ne fut pas concluant. J’avais du mal à marcher avec mon pantalon trempé intégralement, l’eau ressortait de mes chaussures à chaque pas, bien que celles ci soient imperméables…

Foutus pour foutus nous avons passé le reste de notre randonnée à sauter dans les flaques d’eau. Nous savions que nous serions obligés de nous arrêter dans un gîte pour faire sécher nos affaires. Heureusement nous nous arrêtions dans la ville de Mont d’Or. Tous les randonneurs que nous avons croisés ce jour là nous ressemblaient beaucoup: mouillés de la tête au pied. À la différence peut être, que nous étions clairement de meilleure humeur qu’eux.

C’est donc naturellement que nous sommes arrivés au gîte étape d’Artense que nous recommandons chaudement. L’accueil par Sandrine fut très chaleureux. Elle commença par prendre tous nous vêtements mouillés pour aller les faire sécher. Puis elle nous conseilla une petite raclette car elle avait des appareils pour 2 personnes. Le fromager et le charcutier étaient encore ouverts. Et comme nous ne sommes pas gourmands, après avoir pris une bonne douche chaude, nous étions dans les rues de la ville à la recherche du st nectaire pour faire une raclette. Sandrine nous donna les pommes de terre et c’était parti pour l’extase gustative.

21h30, le repos des guerriers bien mérité dans un lit tout douillet.

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